Poset Moset

Une famille française vit depuis 7 ans à Istanbul en Turquie. Mais Istanbul est-elle la Turquie ? Non ! bien sûr ! Alors voici que la Grande Aventure commence : un spectacle de clown - Poset Moset - que l'on prononce " Pochette Mochette" sur le thème de la protection de l'environnement, avec une tournée en Turquie en été 2009.

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jeudi, 28 février 2013

Ca Kontinue...

Je vous invite à aller voir le SERIOUS ROAD TRIP qui continue sa conquête du grand est ces temps ci... à Mardin...

mardi, 9 octobre 2012

Si Fatih AKin s'y met...

Fatih Akin et la KarisiK Kumpanya défendent la même cause... Avec son dernier documentaire sur la gestion des déchets en Turquie. A croire qu'une mobilisation turque existe... ouf !

vendredi, 4 mai 2012

Kalori

Alors là, on revient de repasser 10 jours à Istanbul pour retrouver les amis... et je suis restée bouche bée devant ça : l'isolation qu'un homme, turc, en Turquie, a réalisé avec des portes de frigo de récup ! C'est pas beau ça ? Ca valait bien un petit retour sur ce blog un peu à l'abandon, il faut bien le dire !

Sinon,... les filles sont désormais dans une éKole de cirK à Lille où nous vivons désormais. Nous y exprimons nos idées éKologiK en rénovant un bâtiment et en le partageant avec une autre famille (habitat groupé Koopératif). Chouette aventure mais c'est un peu longuet, les travaux, n'hésitez pas à venir nous aider sur le chantier !

Ki sait ? à bientôt peut-être !

dimanche, 4 avril 2010

TaKsi Klown

Vous savez quoi ? J'ai vu un chauffeur de taksi turc avec un nez de clown. NON NON NON, nous ne sommes pas le 1er avril ! Nous sommes le 3 avril !!!

Sinoë

vendredi, 27 novembre 2009

Une Vidéo pas KraKra

Eloïse nous a conseillé cette vidéo sur le tri des déchets à Istanbul. Ca vaut le coup d'oeil ! La Karisik Kumpanya a aimé !

mercredi, 25 novembre 2009

KasanKeyif : enfin en image

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Nous avons pêché dans le Tigre (enfin, surtout Jibé), nous avons jonglé avec les enfants d'Hasankeyif (enfin, presque... moi je n'y arrive toujours pas au bout de 2 ans d'entraînement !), nous avons admiré le soleil couchant et nous disant que bientôt se splendide paysage allait être submergé par les eaux du barrage, nous avons ramassé les déchets qui jonchaient le sol du site et dormi directement sur l'eau du Tigre, sur les "chill out", sans moustique, alors que les enfants du coin préféraient se baigner dans l'eau d'une grande flaque d'eau croupie au pied de la falaise.

mercredi, 19 août 2009

PInarbasi

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Depuis 2 jours, nous sommes au paradis pas très loins de Nigde : des montagnes, des marmottes, des gens ouverts et sympathiques, des femmes qui me donnent des recettes, truite à tous les repas, des retrouvailles avec Cyril, notre ami d’Istanbul expert en escalade et ses poteaux Caro et Flavien, et… la promesse d’un spectacle, ce soir, à 18 heures, au centre du village ! Si si ! On va rejouer ! Chouette !

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Le Köy des Klowns-Ki-s'ignorent

Cette fois, nous sommes passés dans un endroit pas du tout mais alors pas du tout touristique, bien que situé dans un cadre montagnard magnifique. Difficile d’oublier le regard des villageois d’Andirin face aux étrangers migrateurs que nous sommes. Première rencontre : avec le gérant du seul café Internet… qui ne comprenait pas qu’on lui parlait turc tellement il était persuadé qu’étant étrangers, on ne parlait pas sa langue. Rencontre avec un épicier, également, qui nous demande où nous allons et à qui je répond que je vais chercher la carte dans la voiture (garée devant son épicerie). Je reviens et je le vois accroupi dans ses rayons… je commence à lui parler, pensant qu’il rangeait un produit. Et sa fille s’approche de moi en me disant : heu heu… mon père fait sa prière. Oups… Oui, un coin hyper religieux où nous n’avons pas vu une seule femme dans les rues !

fou Lui, il paraît que c'est l'idiot du village, en tout cas, il s'en fiche complétement de nous ! Aucun échange entre lui et nous. Pourtant, nous étions intéressés par son comportement de TRIEUR MANIAKO-SELECTIF !

Nous décidons alors de partir au dessus du village pour pique-niquer. Sur le chemin, un homme nous fait signe qu’il veut monter. Je ralentis, lui disant qu’on ne part nulle part, qu’on s’arrête 100 mètres plus loin. Nous trouvons notre petit coin sympa et au moment d’ouvrir la porte, on s’aperçoit que notre papy, qui courrait derrière la voiture, monte à l’intérieur. Bon, pour la peine et pour ne pas trop le décevoir on lui réexplique les choses et on lui fait faire 100m de plus. Mais plutôt que de s’asseoir sur un siège (occupé par un livre), il s’assoit sur les genoux de Sinoë ! Ouille ouille, dira-t-elle ensuite.

Nous déballons nos affaires dans un cadre idyllique, digne des alpages suisses. Sur le chemin, nous voyons passer des moutons, des chèvres et quelques villageois, à pied pour les uns, en voiture pour d’autres. Surprises, les chèvres essayent de nous voler notre nourriture ou d’entrer dans notre camion. Mais encore plus surpris, un villageois vient vers Laurence, l’air benêt, répondant « He ! » à toutes nos questions. Tu habites au village ? He… Tu vas dans la montagne ? He… Tu veux du pain ? He… Au revoir… He… Les yeux irrémédiablement fixés sur Laurence qui, bien qu’elle ait les épaules dénudées, avait tout de même une robe longue. Un peu plus tard, d’autres villageois en voiture ont ralenti avec un air d’incompréhension si marqué que Sinoë a enfilé son nez de clown pour jouer à l’idiot du village à chaque fois qu’une voiture passait. Pourquoi pas, finalement. Et ça a donné lieu à des interactions parfaitement surréalistes où Sinoë faisait l’agent de circulation en plein milieu du chemin, réclamant un droit de péage et parlant français. Peu ont saisi l’humour. Tant pis pour eux, et tant pis pour nous. Mais heureusement peut-être que les choses en sont restées là. En tout cas, nous, elle nous a fait mourir de rire… et basta la sieste.

Redescendus dans la vallée, nous nous sommes arrêtés dans une station service où nous avons rencontré un jeune homme très sympa et ouvert. Ouff… ça fait du bien. Si bien que nous sommes restés là pour la nuit, partageant notre repas et jouant au backgammon avec lui, ses amis et son père, vêtu d’un pantalon traditionnel anatolien (type sarrouel). Ce matin, les filles ont été invitées dans leur maison. Elles ont joué avec les deux filles de la maison (10 et 17 ans), très gentilles. Un rencontre riche qu’elles raconteront elles-mêmes. Moi, j’ai joué au tavla avec le patron de la station et les hommes du village nous ont rejoint. Bonne raclée pour moi… j’avoue… Et le lendemain matin, Laurence qui jusqu’à présent tenait ses distances car elle avait remarqué que dans le coin, les femmes n’étaient pas au même régime que les hommes, a brisé la glace en sortant à nouveau le tavla. Et là, le patron, entre deux clients, venait lui prodiguer des conseils et il se pourrait bien que le niveau Laurence ait monté en flèche 

mardi, 11 août 2009

aKueil turK ou Kurde

Hier nous étions a SAVUR vers Mardin. Vous ne pouvez pas imaginer comme les gens étaient gentils et accueillants. Par exemple : Tous les gens du quartier voulaient nous inviter et ils nous donnaient des fruits, du thé, des biscuits, etc. L'imam de la vieille mosquée a meme invité maman a rentrer sans foulard pour visiter. On a discuté longtemps avec lui et il a offert plein de petits gateaux aux enfants. Nous avons parlé a tout le monde de Jibé et Stéphane qui étaient venus une semaine avant. Et quand on en a parlé a l'imam qui n'était pas la qund Jibé et Steph étaient venus, il a dit : "On n'aurait vraiment pas du laisser ces deux touristes dormir sur le toit de la mosquée. On aurait vraiment du les inviter. Si j'avais été la, je les aurai invités chez moi pour dormir. C'est la HONTE pour moi". On l'a rassuré en lui disant que Steph et Jibé avaient beaucoup aimé et que c'était eux qui nous avaient proposé de venir ici.

Tous les enfants voulaient dire a Steph et Jibé qu'ils les fallait qu'on les embrasse de notre part car ils les avaient beaucoup aimé.

Le soir on a visité une tres belle maison. Les gens étaient tres gentils, on leur a fait des traductions du turc vers le français car ils tenaient une chambre d'hote. İls nous ont invité a manger un repas royal. C'est dommage je n'ai pas pu en manger car j'avais mal au ventre mais c'était tres beau. İls nous ont supplié de rester dormir chez eux mais on leur a dit qu'on dormait dans le camion et que on était bien comme ça.

La nuit mes parents ont fait des parties de Tavla avec les gens de la piscine ou nous avions mis le camion.

On voulait faıre le spectacle ıcı maıs j'aı dit a maman que c'etaıt deja trop propre ici, il font deja attention.

Thais

lundi, 10 août 2009

TurKi Krétienne

La Turquie Chrétienne

Nous ne nous y attendions vraiment mais alors vraiment pas : il y a une foi chrétienne bien vivante en Turquie. Nous avons passé la journée d’hier à visiter des monastères et des églises chrétiennes syriaques et à rencontrer des chrétiens, parfois âgés et nostalgiques d’un passé où ils étaient plus nombreux, mais parfois jeunesaussi. A deux reprises nous avons rencontré des jeunes, qui parlaient et lisaient l’araméen, la langue de Jésus ! Sinoë a même eu l’audace de leur demander de nous parler en araméen et nous avons pu faire un saut de 2000 ans dans le temps. L’araméen était la langue dominante dans les 1500 années qui ont précédé la montée de l’Islam. C’est un langage sémitique, comme l’hébreu et le phénicien – qui est connu pour être la première langue écrite avec un alphabet –.Aujourd’hui, ils lisent l’araméen mais parlent le syriaque, une langue qui descend directement de l’araméen : le syriaque classique est écrit sur les vieux monuments à Urfa, Mardin et Diyarbakir. Et ils parlent le TUROYO – syriaque moderne – développé dans les années 1980 et écrit en alphabet latin.

L’homme qui nous a présenté à BARISTEPE le monastère de MOR YAKUB, datant de l’an 400 après Jésus-Christ, et dans lequel les cultes sont encore célébrés tous les dimanches, nous a expliqué que l’araméen était désormais une langue de liturgie qui demande d’être étudiée pendant plusieurs années. 50 000 personnes dans le monde parleraient le Turuyo, et toujours d’après notre livre guide, 80% d’entre-eux vivraient actuellement en Suède, chiffre confirmé par les personnes que nous avons rencontrées et qui ont aussi cité la France et la Belgique comme pays de destination et certains étaient capable de citer trois ou quatre familles au Brésil, 1 famille au Chili. En effet, la communauté syriaque formait une large proportion de la population de la région jusque dans les années 1960. Aujourd’hui ils vivent dans 20 villages. Les autres habitants sont kurdes. Mais depuis les années 2000, il semblerait qu’il y ait un regain d’intérêt par les immigrants qui réinvestissent des fonds dans leurs églises d’origine. (Ankara’nin Dogusundaki Türkiye - Eastern Turkey de Sevan NISANYAN et Müjde NISANYAN – éditions BOYUT Yanin Grubu).

Mais à plusieurs reprise, on s’est demandé comment ces populations n’ont pas migré plus tôt car sous le soleil d’été, les lieux sont franchement austères, limite désertiques. Les paysages de la région de Mydiat, au nord de Mardin, sont d’ailleurs semblables à nos manuels de catéchisme de notre jeunesse : des collines arides avec ça et là des champs cultivés, pour l’essentiel de la vigne, et parsemés de quelques arbrisseaux. Sur l’une ou l’autre des collines, un village couleur terre, de pierre et de poussière, avec non pas un minaret dominant la colline mais un clocher !

Autrefois, les villages étaient entièrement peuplés de chrétiens. Aujourd’hui, il y a souvent un mélange de musulmans et de chrétiens. A Altuntas, un des villages visité hier, on dénombre encore 16 familles chrétiennes et 22 musulmanes. Et d’après notre épicier d’Istanbul – qui est originaire de la région de Midyat – les uns et les autres s’entendraient plutôt bien ! Ceci nous a d’ailleurs été confirmé par d’autres personnes rencontrées.

Déjà à Mardin, lors de notre premier arrêt, lorsque nous y avions retrouvé Jibé et Stéph, nous avions dormi au pied d’un monastère orthodoxe où les cultes se poursuivaient 3 fois par semaine mais où la plupart des moines avaient rejoint la communauté de Sham en Syrie. Chaque année, le jour de la Sainte Marie, il y avait des processions jusqu’en Syrie. Ce monastère-là était fréquenté et aménagé pour le tourisme, mais n’était pas complètement un musée : il y avait encore une communauté active.

Ceux que nous avons visités hier étaient absolument en dehors des sentiers battus mais bien vivants eux aussi. Situés dans des petits villages perdus, mais dont les routes, réputées pour être impraticables avaient cependant été refaite récemment et les églises pour la plupart rénovées récemment grâce à l’argent envoyé par la diaspora. L’une d’entre elles, notamment, à ALTINTAS, l’église MOR IZOZOEL – ST AZAZIEL- a fêté l’inauguration de sa rénovation la veille de notre passage : nous avons assisté au grand nettoyage d’une fête qui avait accueilli pas moins de 600 personnes revenues d’Europe pour l’occasion. Le pope de l’Eglise de MOR DIMITRI, lui, n’avait pas cette chance, dans son petit village, il n’y avait plus un seul chrétien et tous les autres étaient partis et ne revenaient au village qu’exceptionnellement : partis au Canada, Etats-Unis, Allemagne, Suède, Suisse ou en Belgique. Pourtant, son église est un lieu chargé d’une histoire riche qui pourrait parfaitement être le support d’une mémoire et être l’objet d’une émulation de la diaspora comme dans les autres villages cités par le guide. Elle est bâtie sur un site zoroastrien – religion créée en Perse par Zaratoustra – et dans la crypte de l’église, on voit encore l’endroit où la flamme divinisée était accrochée et où les sacrifices avaient lieu pour louer le Dieu Soleil. Dans la crypte, nous avons pu retrouver le même système de climatisation qu’à Yazd, en Iran : une cheminée d’air venant de l’extérieur, sous laquelle on pose des bassines d’eau qui permettent de refroidir l’air avant qu’il n’atteigne l’intérieur de la pièce.

Ailleurs, il nous a montré des pierres réutilisées provenant d’un ancien château et d’un ancien monastère sur lequel est bâtie l’actuelle église. Nous avons même pu deviner une pierre sur laquelle il y avait des inscriptions cunéiformes des premiers hommes à avoir inventé l’écriture : juste après les Phéniciens, les SUMERIENS. Il y avait également de nombreuses pierres portant l’emblème d’une des premières communautés chrétiennes dont j’ai oublié le nom. Sur la face de l’église, un fossile de serpent de mer attestait que des millions d’années plus tôt, l’endroit était sous l’eau. Une cuve à vin jouxtait l’église. Du regard de ce pope, comme du vieil homme que nous avions rencontré dans un village proche d’Halfeti que l’eau du barrage avait presque entièrement recouvert et où ne vivaient plus que 7 personnes, émanait un étrange sentiment. Nous sommes repartis avec l’impression d’avoir trop abrégé cette rencontre qui pourtant s’est avérée intense. Un regard triste et doux, serein et sincère : un regard intense, voilà, quelque chose comme ça. Un regard de quelqu’un qui a vécu 5 000 vies sans avoir perdu son âme pour autant. Lui, il avait vécu au Danemark, en Allemagne et en France avant de revenir pour devenir le gardien de l’église.

Le monastère de MOR MERYEM ANA – Ste Marie -, nous a été présenté par un jeune homme qui étudie l’araméen à Sham, en Syrie. Il est revenu en vacances dans son village d’origine. Il nous a présenté la fondation de cet édifice comme étant liée à l’histoire des ROIS MAGES. Intéressant d’entendre la version locale du mythe… et vraiment curieux de se l’entendre raconter en turc… 12 rois de la région auraient été informés de la naissance du ROI DES ROIS, à Bethléem. Ils ont suivi l’étoile qui leur montrait la route et quand ils ont rencontré Marie, la mère de Jésus, celle-ci leur aurait donné en remerciement de leurs présents un morceau des langes de Jésus. A leur retour, leurs routes se séparaient à ANITCI, l’endroit où se situe le monastère actuel, et il leur fallait se partager la relique. A la place, ils auraient eu l’idée de la brûler et d’en respirer la fumée, seul moyen de partager un tout sans que l’un soit privé d’une partie. Un monument, ‘ANIT’ en turc, aurait été érigé en mémoire de Marie à cet emplacement et pendant 300 ans n’aurait été qu’un simple mémorial. C’est seulement au 4ème siècle qu’il serait devenu lieu de culte et l’est resté jusqu’à nos jours. En tout cas, il s’agit d’un monument chrétien datant du 2nd siècle qui le serait resté, ce qui est exceptionnel.

De ces visites, nous avons apprécié les témoignages des personnes encore bien ancrées dans leur culture, qui nous ont ouvert leur porte et qui ont partagé avec nous ce qui leur semble important à leurs yeux.



La perle du jour : -Comment s’appelle Jésus en turc ? -Bonne réponse : Isa (se prononce Issa) -Réponse d’une-de-nos-filles-qui-ne-veut-pas-qu’on-la-cite- : E.T.

Nous sommes maintenant à SAVUR, petite ville au nord de Mardin, dont les habitants ne se proclament pas moins que les descendants du neveu du prophète ! Ca va changer … 4 Les autres photos viendront plus tard !

çatal höyüK

cat

Aux alentours de Konya, nous étions allés sur le site du village le plus ancien jamais retrouvé, il y a 8 000 ans ! Cela faisait 4 ans que j’en parlais à mes élèves comme étant un village témoin du NEOLITHIQUE , les filles avaient participé il y a 4 ans à des ateliers sur ce sujet, lors d’une exposition de reconstitution de çatalHöyük, j’étais allée en février au musée d’ANKARA pour observer les objets découverts sur le site : il nous fallait vraiment voir en réalité ce site.

Deux collines où s’étagent les différentes époques du village, mais où SINOE a apprécié la reconstitution d’une maison et en a fait le dessin. - sur les murs de la maison, il y avait le plan du village dessiné par les hommes préhistoriques. - Il y avait des tapis en peau de léopard, ça veut dire qu’il y avait des léopards avant ici. - Il y avait des bouquets de plantes séchées pendus. - Il y avait un volcan dessiné sur la peinture sur le mur. - Il y avait une échelle pour entrer et sortir sur le toit de la maison à la place de la porte. - Les murs étaient faits en terre. - Il y avait une cheminée. - Sur les dessins des murs il y avait des animaux et des hommes qui les tuaient avec des flèches. - Le Dieu c’était des squelettes d’animaux qu’ils ont tué. - Il y avait aussi un squelette d’homme qui sert aussi à faire des prières.

dimanche, 9 août 2009

Rencontre chez le Kebabci

Derrière moi, un joli garçon, parle allemand au téléphone. La discussion s’engage alors en allemand avec lui, puis en turc puis rapidement en anglais pour plusieurs raisons : il ne voulait pas être compris des turcs qui étaient autour de nous et également parce qu’il n’aime pas ce pays, ne se sent pas turc et se sent forcé d’y revenir pour rendre visite annuellement à ses grands-parents mais pour lui, les choses sont claires : à leur mort, il ne remettra plus les pieds ici. Cet apprenti coiffeur qui se forme dans des salons réputés en Allemagne se désengage tellement de son pays d’origine, Nizip, près de Birecik, qu’il me dit qu’il ne parle plus aussi bien turc qu’avant, qu’il préfère parler le slave qu’il a appris à Münich au lycée, ou l’allemand qu’il parle couramment et sans accent. Il me dit également qu’il s’est converti au christianisme mais que personne ici ne le sait. Il me fait comprendre que si sa famille venait à l’apprendre, ils le tueraient…

Depuis qu’on est arrivé dans l’Est de la Turquie, on rencontre un nombre incroyable de voitures françaises, ou plus largement européennes : nombreux sont les immigrés à revenir au pays pour l’été. Ca nous fait drôle de voir l’envers du décor car lorsqu’on est en France, on plaisante sur les voitures surchargées qui partent au bled, et ici, on réalise combien la route est longue pour eux de faire toute cette route.

Je viens de lire un livre de Tahar Ben Jelloun, le pays, que je vous recommande justement sur ce sujet, un immigré marocain qui aime son boulot en France, qui aime revenir au pays l’été, et qui soudain se retrouve… à la retraite, et toute une introspection s’en suit sur ce que sont devenus ses enfants, sur la valeur de l’Islam, sur son rapport à son pays et à la France. Vision très « sociologique » et touchante.

vendredi, 7 août 2009

HasanKayef et Kestion du jour

Nous sommes a Hasankayef au nord de Mardin car nous avons voulu retrouver Stef et Jibé. Mais nous retournerons surement voir Mardin car nous y sommes restés trop peu de temps. En revanche Sanlı Urfa qu'on aurait aimer visiter ce n'est pas sur du tout qu'on y retourne car la route Urfa -Mardin est terriblement mauvaise et la Mesopotamie c'est CHAUD ! TRES CHAUD ! et il n'y a RIEN vraiment RIEN ! C'est PLAT tout PLAT ! Comment a-t-on pu appeler cette vallée la vallée fertile au temps des premiers agriculteurs ? Mystere ! 1

Hasankeyf ou nous sommes ce soir est un village d'une beauté étonnante mais village en sursis : un barrage sur le Tigre était censé l'engloutir cette année mais finalement les allemands qui construisent le barrage font pression étıquement pour Qu'une solution soit trouvée pour HasanKeyf.

Village troglodyte, sur une falaise, superbe mosquée, ruines magnifiques d'un chateau... photos plus tard !

La Kestion du jour : nous savons que le Tigre et l'Euphrate sont cités dans la Bible mais qui peut nous en dire plus sur ces évocations bibliques ?

lundi, 3 août 2009

BaKlava

- Sinoë pose le livre dans le bac là-bas s’il te plaît ! - Ahahah ! Pose le livre dans le Baklava !

Ca c'est une des perles de Sinoé... d'ıl y a quelques jours déja mais fort a propos aujourd'hui car nous sommes dans le pays de l'Antep Fıstık : la pistache et donc, du baklava.

Nous avons depassé la ville de Gaziantep et nous dirigeons sur les rives de l'Euphrate.

Hier nous avons mangé chez un des nombreux autostoppeurs que nous prenons en voyage : HASSAN est Kurde, habite un petit village proche d ADANA et travaille sur la route de KONYA! İl s'occupe du site internet d'un gros exportateur de fruits.

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dimanche, 2 août 2009

Konya

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Nous quittons Konya avec une impression de fraîcheur après la chaleur d’Antalya. Konya, ville où fût fondée la confrérie religieuse de Mevlana – les derviches tourneurs – est une ville très religieuse, d’autant plus que nous y étions un vendredi, jour saint pour l’Islam. Autant à Istanbul, le vendredi est un jour comme un autre, à peu de choses près, autant ici, les mosquées sont pleines, et le temps ralenti. Les femmes sont pour la plupart voilées.- En tous cas, tous les gens que nous y avons rencontrés avaient le cœur sur la main, peut-être justement parce que c’était vendredi et que dans l’Islam, on préconise la générosité. Mais peut-être tout simplement parce qu’on est en Turquie, et que partout, il y a de tels gestes qui nous touchent. Et là, les turcs ont gagné, indéniablement ! La ville est dans une plaine, au pied des Montagnes du Taurus où nous avions passé la nuit, à la fraîche. Grenier de la Turquie, les champs de blé s’étalent à perte de vue. Pas étonnant, donc, que les gens de Konya circulent en ‘touk touk’, en mobylette ou en … bicyclette ! Poset Moset aime les bicyclettes !!

Nous avons apprécié les boissons locales et Poset Moset a breveté les verres en verres de la limonata et le vendeur de boisson au réglisse. D'ailleurs on en a rapporté un gros paquet pour Malice!

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vendredi, 31 juillet 2009

Nos bivouaKs jusqu'au 27 juillet

En bas de chez nous, sur le terrain vague qui jouxte notre boulanger... en route

bato le bac, c'est peut etre plus écolo ? komik On ne sait pas, en tout cas, ca nous plait et de toutes façons, on ne peut pas faire demi tour ! nez rouges les nez rouges et le métrobus... pour un départ, ca part pas mal !

Le jour de notre départ, nous avons pris un bac entre Eminonü sur lequel nous sommes montés avec le camion.

Une demie-heure plus tard, on était déjà bloqué dans un embouteillage à peine sortis du bateau. Jolie concurrence de nez rouges ! Regardez….

Mais là où notre honneur en a pris un coup, c’est quand, sur la voie du milieu – ah ah ah Bouddha, tu nous auras !- on découvre le METROBUS : voie réservée aux bus uniquement. Très efficaces, ces métrobus sont réguliers, jamais victimes des embouteillages, et désservent de nombreux endroits à Istanbul, à moindre coût d’installation puisqu’il s’agit juste de condamner deux voies autoroutières à leur profit. Bref, on aime…

Notre premier Bivouak, près de Agva pres de sile Pourtant, il y avait des poubelles... Mais il faut aussi penser à les ramasser... agva cop sino

Notre deuxième BivouaK à IzniK chez nous sous la pluie Premier essai de douche avec la bâche et le tuyau récupérés sur la route et la housse du sac de couchage : douche

ATire kuafför Les Kuaför ouvrent tard la nuit : les barbiers font leur beurre à cette heure tardive. On se croirait dans les années 50, j'adore l'ambiance, et je me dis que finalement, un barbier, c'est bien mieux pour les relations sociales, et surtout... c'est moins Krakra :) en effet, les rasoirs jetables, c'est bien, mais c'est... jeté !!

Selçuk...

No comment

A Bafa, Il y a des montagnes arides, les filles en ont fait les frais lors d'une randonnée sous le soleil, malgré un départ aux aurores - ou presque - bafa rando rando 2 Alors Thais et Sinoë ne comprenaient pas pourquoi l'eau était ainsi gâchée sur les bords de route, soit-disant issues de sources... Mais pourquoi n'est-elle pas canalisée ?

A Gölyazi golyazi Un lac magnifique <Digimax S500 / Kenox S500 / Digimax Cyber 530> Le meilleur Kavhalti de TurKi. meilleur pti dejla preuve La preuve ! zozio Des beaux oiseaux copine sino Des copines de Sinoë muhtar Mais.... eau Krakra o sale

A çökertme : superbe plage, dans la commune d'ören, proche de la presqu'île de Datça. bato

Là se trouve une centrale thermique visible de toute la côte et de toute la péninsule de Datça, ainsi qu'une déchetterie que les filles ont jugée bien Krakra : dechetterie

Sur la route de Denizli, superbe lever au milieu d'une forêt de pins, et de Lauriers roses, le 26 juillet.

bivouac

Et l'envers du décor : KRAKRA !!

bivouac krakra

Et ce 27 juillet : Pamukkale pk pk2

jeudi, 30 juillet 2009

Ne pas entrer dans la forêt

orman Ce matin nous avons traversé une splendide région de montagne entre Mugla et Denizli. La route traverse des paysages de pins et offre de beaux points de vue sur des canyons. Bref, un cadre idéal pour la randonnée, d'autant qu'à plus de 1000 m d'altitude, il y fait un peu plus frais que sur la côte. Nous avons d'ailleurs passé la nuit dans une forêt de pins et de lauriers roses en fleurs. Il y avait moins de moustiques qu'aux bord des lacs... même si Sinoë s'est fait dévorée par je ne sais quelle araignée. <Digimax S500 / Kenox S500 / Digimax Cyber 530>

Et puis en bord de route, ce matin, nous avons eu la surprise de découvrir de biens étonnants panneaux. "Interdiction d'entrerdans la forêt" (signé office des forêts). Dans un cas, on y voit des pins (sous entendu, qu'il faut protéger), dans un autre, on y voit encore plus clairement un randonneur barré d'un trait rouge. Est-ce vraiment la meilleure façon de protéger la nature ? me suis-je demandé. L'idée sous jacente est, en effet, que si personne ne rentre dans les forêts, plus de risque de pollution ; et surtout plus de risque d'incendie.

Mais moi je me demande si cette politique par l'interdit assorti de menaces est la meilleure façon de sensibiliser une population. Pour protéger la nature, ne faut-il pas d'abord la connaître et l'apprécier ? Et comme Attila nous le disait il y a quelques jours sur sa plage : si tu nettoies la plage une fois par semaine, la plage reste propre parce qu'on n'ose pas être les premiers à la salir. Mais à peine un lieu a-t-il tout juste commencé à être sali, on peut être sûr qu'il se transforme immédiatement en dépotoir. Bref, interdire pour protéger me semble être une politique bien moins efficace à long terme, qu'éduquer pour mieux comprendre l'intérêt de la nature pour les hommes.

Bonne continuation à tous

Joel, le 26-07

lundi, 27 juillet 2009

Nouvelles de çöKertme

Bonjour tous le monde ! Aujourd’hui nous avons fais un petit plongeon dans la mer . Et nous sommes à çökertme un petit village prés de la mer et prés de bodroum . Nous dormons dans le champ d’Atilla bien sûr nous dormons dans les tentes parce que dormir dans un champ directement, on risquerait de se faire piquer ! Thaïs

bato

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Un petit panorama des turcs que nous avons rencontrés dans la région de çökertme :

S., travaille pour une chaîne française. Née en France, de parents immigrés turcs, revenus au pays, elle parle un français impeccable, a épousé un français, journaliste basé sur Istanbul, et tous les deux ont investi dans un petit terrain de bord de mer avec un petit « mazet ». Je trouve le parcours de S. intéressant dans le sens où elle a pris tout ce qu’il y avait à prendre de la modernité mais respecte vraiment son origine. Née d’un père Hadj (qui signifie quelqu’un de très religieux puisqu’ayant fait le grand pèlerinage à la Mecque), elle ne boira pas devant lui. En revanche, elle sort seule, au restaurant, rejoindre ses amis français, sous les yeux de son père. Sa maman, charmante dame, nous salue sans aucun voile, sous les yeux de son mari. Le reste du temps, à la maison, elle a un petit fichu sur la tête… comme le mien  Tous les deux semblent avoir dans les 65 ans. Ils ont, d’après S., accueilli leur beau-fils français sans aucun problème. Le père de S. m’intéresse. En résumé, on peut être Hadj et vivre en toute simplicité sa religion sans l’imposer aux autres.

S. m’a surprise aussi en me parlant des coutumes des filles de la région de çökertme. Ici, il semblerait que les filles quittent le foyer parental lorsqu’elles trouvent l’âme sœur. Les tourtereaux peuvent même vivre ensemble pendant 6 mois à 1 an avant que ne soit célébré le mariage.

Quant aux femmes du pays, elles tissent leurs tapis avec la laine des moutons qu’elles lavent, qu’elles cardent, qu’elles filent, qu’elles teignent avec des couleurs qu’elles font elles-mêmes. Petite pensée pour notre ami Seb, spécialiste es-tapis, qui serait ravi de discuter avec elles.

Nous discutions de tout cela dans le restaurant de Mesut, l’ami d’Attila, qui part régulièrement à la pêche pour alimenter le congélateur du restaurant. Les morceaux de choix restent sur le bateau. Tu choisis directement ton poisson dans des bacs de glace. Et évidemment, tu l’arroses de … raki (l’alcool anisé de Turquie, que l’on boit beaucoup plus serré que le pastis français). Çökertme est un village cul de sac où peu de gens viennent par la terre. En revanche, beaucoup de touristes arrivent par bateau car c’est un lieu agréable sur la « mavi yol » : les croisières sur les côtes turques. On loue son bateau, son skiper, et vogue la viva… Steph et Jibé sont partis par cette voie, d’ailleurs : ils ont fait du « bateau stop » auprès de deux allemands. Peut-être nous rejoindront-ils dans l’Est.

bye



Nous sommes maintenant à Pamukkale, près de Denizli, pour faire plaisir aux filles qui avaient vu leurs amis Lowenn et Yehan Berthet faire trempette dans un bassin cet hiver sur leur carte de vœu et qui voulaient faire pareil. Sauf que là, nous nous sommes réfugiés dans un café internet pourri MAIS climatisé car il fait 45 degrés et je ne vous parle pas de la luminosité du site : baignoires naturelles calcaires. Evidemment, en été, il est interdit de s’y baigner…

Demain on sera en direction du lac d’Egirdir où j’étais allée seule il y a 3 ans quand Sinoé Joel et Thais avaient passé un mois en France sans moi. Thaïs a une amie turque à Antalya et aimerait la rejoindre… quand celle-ci y sera… alors on patiente en altitude …

Laurence

vendredi, 24 juillet 2009

A dos d'âne

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Par Thaïs, au lac de Bafa, le 18 juillet

Aujourd'hui je me suis levée très tôt, à 6 heures du matin, pour pouvoir aller au jardin. Pour aller au jardin, on y est allé à dos d'âne et les vaches devant. Après on a laissé les vaches au champ. Après, toujours à dos d'âne, on est allé au jardin. C'était loin. Et après on a ramassé des oignons, des haricots, des poivrons, des melons, des pastèques. des citrons, du maïs, des tomates. Après on est allé recherché les vaches. On est rentré à A10h30.

Le soir, je suis allée chercher les oeufs. Ca c'était super !

Avant d'être allés chercher les oeufs, on est allé au lac et on a nagé jusqu'à un château. Le château était sur une toute petite île., toute petite. Elle était près de la plage mais il fallait quand même nager un peu. Voilà, ma journée est racontée !


jeudi, 23 juillet 2009

Le chateau de Bafa

Par Sinoe.

Les grandes vacances.

Aujourd'hui je suis allée a la plage et il y avait un chateau et je suis allée jusqu'au chateau presque jusqu'au drapeau. J'ai aimé que je nage jusqu'au chateau. Aujourd'hui je suis allée faire de l'ane aussi.

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Avec Senay Hanim.

Cette famille était très accueillante, nous avons passé deux agréables journées avec eux.

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