Nous voici à Selçuk ou nous retrouvons un peu la civilisation moderne... donc internet. Nous avons pour le moment procédé par étapes courtes en passant par des chemins de traverses peu fréquentés mais splendides. Nous sommes donc partis avec JiBé et Stephane (des amis de notre copain Didier) de passage en Turquie, qui travaillent dans l’animation culturelle (et dans la programmation de cirques pour JiBé ). Ils feront une partie du voyage avec nous (ils ont une tente) et seront de bons conseils pour nous faire répéter le spectacle. Les répétitions sont prevues à çökertme où nous comptons nous poser plusieurs jours (chez notre copain Attila, entre le 19 et le 22 juillet. Bord de mer méditerrannée, dans une crique isolée… le paradis. D’ici la, c'est vacances. Premier constat : les nuits en camion à 4 sont possibles. Deux planches sur six sièges en face à face, l’une sur les assises, l’autre sur les dossiers. On est vraiment contents de la taille du camion choisi. Pas de probleme majeur malgré la promiscuite. Sauf cette nuit ou Sinoe ne trouvant pas l'ouverture de la porte a fait pipi sur sa soeur. Nous sommes d’abord partis en direction de Sile. A notre grande surprise, cette petite ville calme et tranquille l' hiver se transforme en rendez-vous des kakous d’Istanbul qui viennent y faire ronfler les chevaux de leurs moteurs ! Autant dire qu’on a vite fuit cette ambiance pour se retrouver sur une plage un peu plus loin, beaucoup plus sympa, où nous avions déjà dormi l’année où nous étions partis en rando à vélos avec les filles sur le porte-bagage. Nous avons ensuite mis le cap sur Izmit où nous n’étions pas passé depuis longtemps. Une ville toujours aussi calme, au milieu des oliviers, comme suspendue dans le temps. Baignade dans le lac en guise de douche pour les garçons. Pour madame et ces demoiselles, on improvise une douche à l’arrière du camion. On est très fier de notre système bricolé avec des bâches récupérées, un tuyau et une poche de sac de couchage ! Promenade sur les hauteurs le matin et nous poursuivons par les petites routes de montagne en direction de Bursa, que nous dépassons pour descendre sur Gölyazi , le lac où Laurence et moi avions vu des Pelicans. Cette fois il n’y avait que des cigognes… mais quel accueil par les villageois ! Mémorable. En effet, Stéphane et Laurence, sont sortis du camions avec leur nez rouge sur le pif. Et alors… tout s’est enchainé. Sinoë s’y est mise spontanément. Spectacle complètement improvisé. Au bout d’une demi-heure, nous étions pliés de rire (sauf Thaïs, un peu génée) sur la place centrale du village avec tous les gosses du village autour de nous et une bonne partie des papis qui buvaient le thé sous les arbres. On a quelques photos a mettre sur le site. Après qu’elle ait enlevé son nez, certains enfants ont reconnu Laurence comme étant l’instite qui avait amenée deux classes de Français à la découverte des oiseaux migrateurs l’an passé…et aui était venue dans l'école locale. Nous avons passé la nuit sur la presque-île … quelle erreur. Infestée de moustiques. Mais le lendemain matin, dans le restaurant du chef du village, nous avons eu droit au plus copieux (et sans doute le meilleur) petit-dèj jamais eu en Turquie. Extroaordinaire (avec Tahin, pâte de tomate et tapenade maison). Nous avons continué en direction du sud. Un papi pris en stop nous a fait arrêter à un endroit en montagne où sourd de terre 40 sources réputées magiques. Et avant-hier, donc, nous sommes arrivés à Gölçük. Un lac d’altitude où nous avons été surpris par la fraicheur : la blague du jour par Sinoë : « Et pourquoi on dit un pull-o-vert même quand il est rouge jaune ou bleu ? ». Surpris par la fraicheur et surtout par le vent : on l’appelle le Poyraz. Il est vraiment redoutable. De quoi vous rendre complètement fou. Mais quel paysage ! Et surtout, pas de risque de moustique avec un vent à plus de 70 km/h. Lo et les garçons ont pu faire une grande randonnée tout le matin sur les cîmes. Apres avoir fait le plein de bonne eau de source, nous sommes redescendus au – trop – chaud, dans la vallée, dans le joli village de Tire où un de mes collègues a acheté une maison. Malheureusement, il n’était pas là, mais ça nous a donné l’occasion de croiser quelques villageois bien sympathiques et accueillants. Un contraste par rapport aux lieux touristiques qui nous attendent dans les jours qui viennent. Ce fut aussi l’occasion d’aller au Hamam historique. Malheureusement pour les filles… le côté féminin était fermé. Nous, on en a bien profité, surtout qu’on commençait à être bien sales. Mais comme on était seuls à l’intérieur, les petites ont pu venir voir à l’intérieur comment c’était. Sinoë a dit : « ouf … on etouffe ici, et elle est repartie ». Par chance, il y avait une piscine d’eau froide (ce n’est pas systématique). Ce matin, toute la troupe sauf moi est sur les ruine de Efes. Il paraît qu’on peut maintenant voir des mosaïques qui étaient en rénovation la fois où nous y étions venus. Il ne nous reste maintenant plus énormément de kilomètres avant d’arriver à Cökertme. Mais il y aura une étape incontournable : le lac de Bafa. Depuis le temps que LO rêve d’y aller, qu’on le croise sans s’y arrêter… on ne quittera pas la Turquie sans le voir. Mais pour un voyage qu’on disait « dans l’est »… on est toujours géographiquement à l’ouest d’Istanbul !!! Il va falloir changer de cap à un moment donné. JOEL