Kovada

Après Egirdir, nous avons fait un bivouac chez Mustafa, qui tenait une petite gargotte modeste sous un nid de cigogne avec 4 oisillons déjà bien grands, qui apprenaient à voler.

Mustafa a des vergers, connaît bien ses montagnes, les aime et veut les préserver. Il a déjà reçu des visiteurs anglais, autrichiens, souvent âgés, qu’il a beaucoup apprécié car, nous dit-il, ils respectaient l’environnement, descendaient leurs poubelles, au contraire des villageois du cru, qui eux, ne se gênent pas pour jeter à tout va.

Même l’instituteur ne montre pas l’exemple, nous explique-il : il fume dans l’enceinte de l’école, achète ses bières après les cours et va les siffler au bord du lac, en les laissant sur place. Le fils de Mustafa le lui ayant fait remarqué en classe suite à un cours sur la santé, le professeur lui aurait intimé de se taire. Mustafa a une vraie conscience écologique, et déplore que les turcs mettront 50 ans, voire 100 ans avant de changer leur état d’esprit en la matière. Lui, il a décidé de faire attention à ses cultures. Il dit qu’il fait de l’agriculture biologique. On n’a pas vérifié, si ce n’est que ses cerises blanches sont un délice suprême, que les menemen de son épouse –omelettes aux légumes- sont les meilleurs jamais mangés en Turquie ! Il a de lui-même abordé tous ces sujets, sans que nous n’ayons rien dit de nos convictions ! A croire que ça se lit sur nos visages !! Nous vous recommandons de passer le voir, dans son petit village de Kirinti, vers le lac de KOVADA où nous avons fait une randonnée à vélo avec les filles : un bijou, cet endroit. Mustafa pourra vous guider dans les montagnes.