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Les impressions des uns et des autres à la suite de notre deuxième représentation, dans un petit village au pied des montagnes à proximité de Nigde au sud de la Cappadoce, dans les Aladaglar, sous l’œil vigilant des marmottes et des faucons –ou aigles ?-, mais avec un public quelque peu dissipé :

Thaïs « Le spectacle était bien mais pour moi c’était normal car je commence à le connaître ! Mais ce que je trouvais bien c’est qu’à un moment du spectacle il y a un âne qui est tombé à côté de la scène et il a essayé de se relever et en se relevant sa queue s’agitait et ça faisait comme s’il balayait par terre : je vous dis pas comme c’était rigolo ! A la fin du spectacle un troupeau de vaches qui se battaient, à côté, dans le champ. Et il y a une vache qui a grimpé sur un petit mur pour aller manger l’herbe appétissante qui était dans le jardin de la voisine. Des femmes équeutaient des haricots sur le bord de la route et quelques une étaient venues avec leur tricot. Certains hommes stationnaient avec leur tracteur et profitaient du spectacle le moteur allumé… Flavien, lui, il a vu pendant le spectacle un petit garçon qui faisait du toboggan et qui n’arrêtait pas de tomber et ça faisait rire les gens. A la fin, on a été reçu par le chef du village – le muhtar – et sa femme nous a offert de l’ayran fait maison.

Sinoé « je trouvais que je ne jouais pas très bien, je trouvais que c’était rigolo mais je perdais encore mon émotion : je perdais ma colère parce qu’il y avait des trucs rigolos des clowns. Moi, mon rôle, c’était d’être en colère contre les déchets. Les gens ont trouvé que je faisais bien mes acrobaties. J’en ai même entendu un qui a dit ‘moi je ne pourrai jamais faire ça’. Il y avait un petit garçon qui était rentré dans la scène, qui avait pris le pistolet et qui avait joué au pistolet avec son petit frère. Moi je trouve que c’était nul qu’il soit rentré dans la scène. »

Joël « un public moins présent mais qui a suivi, un lieu moins approprié à un spectacle où on avait du mal à concentrer l’attention des gens sur nous. Le sentiment qu’à la fin on avait du mal à jouer complètement et qu’il y avait des longueurs. Un public beaucoup plus difficile car c’étaient des villageois qui n’avaient sans doute jamais assisté à un public de leur vie. Donc un enjeu plus difficile.

Laurence « Je crois que nous sommes dans l’ensemble satisfaits mais l’excitation n’est pas la même que lors de la ‘première’ représentation, justement peut-être parce que c’était LA première. Le public effectivement était difficile à rendre attentif : chacun y allait des ses commentaires ou de ses imitations. Beau challenge qui poussait à plus improviser et à aller vers les gens. Le choix du lieu nous avait été imposé et le public était trop à distance de la scène, ce qui fait que le contact était lui aussi différent. De grands espaces autour de la scène ne favorise pas la canalisation de l’attention. Le cadre était MAGNIFIQUE ! Pratiquement tout le village était là. Une femme nous a demandé de refaire le spectacle le lendemain dans son village, un petit homme à lunette d’un autre village avait un sourire ineffaçable et ne se résolvait pas à partir à la fin du spectacle, heureux d’avoir notre adresse de blog en main. Les rires ont fusé, des enfants sont partis avec nos hochets en boîtes de coca ou autres boissons fruitées, un turco-allemand n’arrêtait pas de nous prendre en photo, ainsi qu’un autre petit garçon et qu’une joyeuse bande de jeunes filles… bref, on a apporté le sourire et je crois que les gens ont passé un agréable moment, donc c’est gagné, non ?  »